Le Premier tour de Belgique en voiture H²O (Toyota Miraï)
Texte et photos Alain VOISOT
Avec l’automobile Club du Luxembourg (ACL) et TOYOTA Belux La collection VIA ELEKTRA(c) se lance un nouveau défi en créant un tour de la Belgique en voiture à hydrogène. DATS24, partenaire, nous a offert l’accès aux stations opérationnelles de rechargement H²O installées en Belgique en cette fin 2022.
La prospective contre le factuel
Remettons bien en perspective ce challenge. Que pouvaient faire les propriétaires de voitures à pétrole en 1900, en 1922 ? Pas grand-chose et pas très loin. Avec la voiture à hydrogène, nous en sommes au même point. Celui du passage du stade de la recherche appliquée, de l’expérimentation à celui de l’industrialisation.
Voir plus loin
Certes, les fâcheux, les pisse-copie de la presse « spécialisée » vont vous raconter que la moindre fissure dans le système de propulsion peut provoquer une explosion. Il y a plus de cent ans, il y avait des « chromiqueurs » du même genre, pour alerter l’opinion sur les dangers gravissimes de l’usage des véhicules qui roulaient avec un carburant hautement inflammable genre pétrole, essence… et que dire du Kérozène que l’on déverse à la tonne dans les ailes des avions ? Il y a un décollage toutes les 2 secondes dans le monde !!! Les Cassandres de la presse commerciale, les stakhanovistes du factuel et des vomissures numériques devraient descendre de leurs tabourets et strapontins pour voir l’avenir, et ce malgré les avatars de la géopolitique.
Le pionnier Toyota
Gardons bien à l’esprit que c’est en 1997 que Toyota lance les premières automobiles hybrides électriques, avec la Toyota Prius. Aujourd’hui l’esprit des pionniers est encore là. Les investissements sont très lourds et comme toujours les bonnes idées coûtent cher. Nous sommes à la naissance d’une nouvelle génération de véhicules totalement décarbonés. En fait, un véhicule à hydrogène est une voiture électrique qui embarque sa propre génératrice. Grand avantage, le rechargement ne prend que 5 minutes et l’autonomie réelle est comparable à celle d’une voiture électrique « grande routière ». Déjà en cette fin 2022 l’institut Fraunhofer en Allemagne vient de mettre au point un carburant se présentant sous forme de pâte à base d’hydrogène et d’hydrure de magnésium solide capable de libérer de l’hydrogène à la demande. « À bord du véhicule, le POWERPASTE est libéré d’une cartouche au moyen d’un piston. Lorsque de l’eau est ajoutée à partir d’un réservoir à bord, la réaction qui s’ensuit génère de l’hydrogène gazeux en quantité ajustée dynamiquement aux besoins réels de la pile à combustible. En fait, seule la moitié de l’hydrogène provient du POWERPASTE ; le reste provient de l’eau ajoutée ».
Jour 1
Au départ de Vilvorde, nous partons vers Liers pour rejoindre Wilrijk pour tester la station DATS24.
Évidemment, un premier plein d’hydrogène liquéfié demande une certaine observation des consignes techniques. Chaque station est équipée d’un écran vidéo qui montre en détail chacune des étapes à suivre pour faire le plein. Le principe à retenir est qu’il faut relâcher la manette du pistolet pour verrouiller la prise alors que nous avons l’habitude de garder la pression sur cette manette pour faire un plein d’essence. Cet appoint d’hydrogène dure 3 minutes.
Anvers
La métropole flamande ne manque pas d’attractions. Selon votre choix, vous pouvez y faire du shopping sur le Meir ou visiter la maison de Rubens, le musée Plantin Moretus ou les trois pour ensuite aller flâner dans les ruelles qui jouxtent la cathédrale et le vieux port.
Gand.
La cité historique est à redécouvrir avec plaisir. Partons vers l’Est en direction de Termonde pour arriver à Overmere-Donk. Cette petite localité est le berceau de l’une des meilleures spécialités classiques de la gastronomie flamande : les Paling in « t groen, les anguilles au vert.
Chaque restaurant, installé sur la rive de ce bras mort de l’Escaut, propose sa version. Nous poursuivons vers Erpe-Mere pour rejoindre Oudenaarde.
Son superbe hôtel de ville recèle une collection prestigieuse de tapisseries du 16 et 17e siècle. Nous revenons vers la E429 par Renaix afin de rejoindre Hal (sortie 22) et la station DATS24. Attention, la station se trouve à la seconde sortie du premier rond-point ; c’est une rue en descente. Ne pas aller vers la station du centre commercial Colruyt. En six minutes le plein est fait pour 33 euros.
Jour 2
Après avoir fait le tour ouest de Bruxelles, nous allons photographier la Toyota Miraï au pied de l’Atomium.
Cap vers le sud à travers la ville la capitale de l’Europe jusqu’à Waterloo (Photo n° 5), site monumental et incontournable du Brabant wallon.
Après un déjeuner au restaurant La Ligne Rouge à Lasne, (Photo n° 6) nous reprenons la direction de Namur par la E411 pour monter au sommet de la citadelle (Photo n° 7).
Wanze
Nous repartons en direction de Huy par la E42 et sortons à Wanze, (sortie 8) pour rejoindre la terrasse de la Brasserie du domaine de Naxhelet, un espace de loisir cerné par un golf doté de pas moins 30 trous dessinés par l’architecte anglais Martin Hawtree. Hôtel et wellness, nous sommes dans l’un des plus beaux sites de loisir haut de gamme de Wallonie.
En fin d’après-midi, après un détour au centre de Huy,
nous rejoignons l’E40 par Hannut en direction de Bruxelles jusqu’à la sortie 23 pour un dernier plein à la station DATS24 d’Haasrode au sud de Leuven.
L’hôtel de ville de Leuven vaut vraiment un petit détour avant de rejoindre Vilvorde.
Les stations DATS24 opérationnelles au mois de juillet 2022.
Halle — Zinkstraat, 1 – Antwerpen Wilrijk — Boomsesteenweg 95 – Leuven Haasrode — Geldenaaksebaan 448
La Toyota Miraï
Dans sa version “executive”, voilà une excellente routière électrique. Stable et solidement campée sur la route, elle donne une réelle impression de sécurité. L’apprentissage de tous les accessoires de sécurité et d’aide à la conduite demande un certain temps. Mais à l’usage, rien n’est gadget. Cette berline à hydrogène ouvre en façade d’impressionnantes prises d’air latérales encadrées de barres chromées destinées à renforcer sa calandre. Son physique imposant de 4,97 m de long abrite le système TFCS (Toyota Fuel Cell System) qui mobilise deux sources d’énergie :
1/une pile à combustible (PAC) servant à transformer l’hydrogène en électricité.
2/ Une batterie récupérant l’énergie aux freinages et décélérations et apporte plus de puissance en accélération.
À l’usage, la Toyota propose trois modes de conduite : Normal, Eco et Power. Un mode additionnel “Brake” permet d’accentuer le frein moteur et la récupération d’énergie. La version exécutive » est vendue au prix de 75 000 euros.
On attend que le réseau DATS24 soit plus étoffé pour vous proposer d’autres balades labellisées VIA ELEKTRA ©